L’année 2017 a été marquée par plusieurs incidents de sécurité de grande ampleur. Nous en avons sélectionné quatre qui ont été très révélateurs de ce qui impacte les PME et grandes entreprises de nos jours en ce qui concerne la cybersécurité.
Voici donc un retour sur quatre des incidents de sécurité les plus marquants de 2017.
Ransomware : Wannacry paralyse plus de 200 000 ordinateurs dans le monde entier
2017 a décidément été l’année des attaques de type ransomware qui auront touché tout type d’entreprise. Même les travailleurs autonomes sont concernés!
Wannacry est devenue la plus célèbre, car son ampleur a été sans précédent. Les chiffres du bilan sont frappants :
- 150 pays touchés.
- 300 à 600 $ de rançon à payer pour chaque entreprise prise en otage.
- 174 victimes qui ont déboursé la rançon.
En quelques heures, l’attaque a touché notamment les hôpitaux britanniques, le constructeur automobile français Renault, le système bancaire russe, le groupe américain Fedex, la compagnie de télécommunication espagnole Telefónica ainsi que des universités en Grèce et en Italie. Les services de ces organisations ont été gravement impactés le lendemain de l’attaque, voire complètement paralysés.
Pour s’introduire dans les ordinateurs et accéder aux données, les pirates ont utilisé une faille de sécurité (vulnérabilité) Windows nommée EternalBlue.
Un fait à retenir est que la vulnérabilité concernait les systèmes de Windows XP à Windows 8.1. Un correctif pour Windows Vista et plus existait depuis deux mois, mais les entreprises attaquées ne l’avaient pas appliqué.
Ainsi, il est très important de réaliser une veille rigoureuse des mises à jour de sécurité et d’appliquer les correctifs Windows très rapidement.
Par ailleurs, les conséquences de l’incident ont sensibilisé les directeurs de petites et moyennes entreprises (PME) sur les risques liés à la cybersécurité. Beaucoup ont manifesté leur intérêt pour l’assurance en cyberrisque, lancée par Allianz Suisse en avril dernier, a indiqué son directeur général (CEO), Severin Moser.
Bien qu’encore trop rare, l’assurance en cyberrisque a commencé à être offerte par divers assureurs. Ce marché est en effervescence et ne fera que prendre de l’expansion. Il faut toutefois vérifier si l’assurance en cybersécurité vous protège bel et bien contre les rançongiciels. Payent-elles les dépenses pour revenir à la normale ou remboursent-elles les rançons? Si vous souhaitez en savoir plus, contactez-nous!
Pour connaître quelques bonnes pratiques à appliquer afin de diminuer le plus possible le risque d’être victime d’une attaque de type ransomware ou encore d’en diminuer l’impact, référez-vous dès maintenant à notre article de mai dernier!
Equifax et le vol des données de plus de 140 millions d’Américains et des milliers de Canadiens
À la rentrée, la société américaine Equifax a annoncé s’être fait dérober les données personnelles de millions de citoyens dans le monde.
Les cybercriminels ont pu accéder aux bases de données de la société en profitant de failles critiques présentes au sein d’Apache Struts. Malgré le règlement interne de l’entreprise, qui prévoit que ce type de faille soit corrigé sous les 48h, celle-ci est passée entre les mailles du filet.
Le PDG d’Equifax a dû déposer sa démission et a dû comparaitre devant le Congrès américain. Par ailleurs, les citoyens ont perdu toute confiance envers l’organisation qui existait pourtant pour les protéger. C’est d’autant plus problématique que nous n’avons pas forcément le choix de confier nos renseignements personnels à cette organisation.
Cette histoire rappelle à quel point c’est dangereux de laisser des vulnérabilités sur votre site Web et vos systèmes.
Ainsi, il a été déterminé que dès qu’une faille est publiée, les personnes malveillantes prennent de 24 heures à 4 jours pour découvrir comment l’exploiter. On parle donc véritablement d’une course contre la montre pour traiter la vulnérabilité.
Pour diminuer le risque, il est essentiel de réaliser des balayages de vulnérabilité régulièrement sur votre site Web, tel que ceux offerts par CyberSwat. Des tests d’intrusion aussi devraient être pratiqués chaque année.
La faille WPA2 mettant à risque tous les ordinateurs et appareils mobiles connectés à un réseau mobile!
En octobre, une faille majeure appelée KRACK a fait souffler un vent de panique : le protocole de sécurité WPA2, utilisé dans la très grande majorité des réseaux Wifi, présente une faille critique. Elle permet à un hacker de capter des informations sur tous les réseaux Wifi utilisant ce protocole.
Depuis octobre, Google a intégré un correctif dans la mise à jour de sécurité de novembre 2017 disponible pour Android. Cette mise à jour est déjà déployée par Google pour ses cellulaires maison, notamment les Nexus et les Pixel, mais force est de constater que cela prendra encore quelque temps avant que tous les fournisseurs de téléphone Android aient déployé une mise à jour.
Pour vérifier si votre téléphone est maintenant protégé, rendez-vous ici.
Par contre, beaucoup d’appareils demeurent à risques, comme notamment les appareils connectés à Internet (caméra vidéo, appareils domestiques, bracelets intelligents…) qui sont rarement mis à jour. Du côté de Microsoft, il faut s’assurer d’installer les mises à jour du mois d’octobre en priorité. Pour Apple, la version 11.1 de iOS a corrigé le correctif.
Quelle leçon en tirer? Les appareils mobiles personnels en entreprise sont plus que jamais à surveiller! Il est important de bien sensibiliser vos employés aux enjeux de la connexion par Wifi. Ainsi, il faut éviter de manipuler des données sensibles d’entreprise lorsqu’on utilise des Wifi publics et toujours se connecter sur des sites utilisant les connexions sécurisés en HTTPS et idéalement utiliser un VPN afin d’éviter toute interception du trafic Wifi.
Uber et l’erreur d’avoir dissimulé un incident de sécurité majeur
En novembre 2017, le président d’Uber a révélé que les données de 57 millions d’utilisateurs à travers le monde, dont celles de 600 000 chauffeurs, ont été piratées à la fin de l’année dernière.
Les noms des utilisateurs ainsi que leurs adresses électroniques et numéros de téléphone mobile ont été subtilisés. Les noms et numéros de permis de conduire des chauffeurs Uber ont également été piratés.
Deux individus ne faisant pas partie de l’entreprise auraient pénétré dans un serveur sur le Cloud et téléchargé ces informations.
Uber aurait versé 100 000 dollars aux hackers afin qu’ils ne divulguent pas l’existence de cet incident et détruisent les informations collectées.
Les premières critiques reprochent justement à l’entreprise son manque de transparence. Uber s’expose à des sanctions légales, car la compagnie avait l’obligation de déclarer dans les plus brefs délais, tout incident au gouvernement et aux personnes concernées. Or, dans le passé, Uber a déjà payé des pénalités pour ne pas avoir déclaré une brèche de sécurité touchant plus de 50 000 chauffeurs.
Les révélations autour des piratages mettent trop de temps à se faire. Cela met à mal la crédibilité de l’entreprise, mais en plus, cela empêche les clients concernés de pouvoir se protéger. D’ailleurs, savez-vous qu’il sera bientôt obligatoire au Canada de déclarer aux personnes concernées toute brèche de sécurité concernant des données sensibles?
Chez CyberSwat, nous pouvons vous aider à gérer les conséquences d’un incident de sécurité.
Notre équipe pourra vous accompagner dans les aspects ci-dessous :
- notification de vos clients et mise en place d’une surveillance du dossier de crédit;
- gestion de crise et communication avec les médias;
- services juridiques;
- services d’expertise judiciaire en informatique.
À l’année prochaine!