Avez-vous entendu parler dans les médias de la cyberattaque de type ransomware appelée WannaCry? Elle fut d’une ampleur sans précédent et a bloqué plus de 200 000 ordinateurs dans le monde entier. Cette attaque a affecté l’ensemble des systèmes d’exploitation de Microsoft, de Windows XP à Windows 8.1! Les appareils touchés affichaient un message indiquant aux utilisateurs que leurs données avaient été cryptées et qu’elles pouvaient être récupérées en l’échange d’une somme d’argent à verser en bitcoins.
L’attaque a touché notamment les hôpitaux britanniques, le constructeur automobile français Renault, le système bancaire russe, le groupe américain Fedex, la compagnie de télécoms espagnole Telefonica ainsi que des universités en Grèce et en Italie. Les services de ces organisations ont été gravement impactés le lendemain de l’attaque, voire complètement paralysés.
Pour s’introduire dans les ordinateurs et accéder aux données, les pirates ont utilisé une faille de sécurité (vulnérabilité) Windows nommée EternalBlue. La faille avait été corrigée par Windows grâce à une mise à jour déployée le 14 mars 2017. Or, toutes les organisations n’ont pas mis à jour leur système depuis. De plus, Windows ne proposait plus de mise à jour pour Windows XP… La faille EternalBlue est donc restée d’actualité, les hackers pouvaient l’utiliser facilement pour diffuser le virus Wanna Cry.
Vous désirez comprendre ce qu’on appelle une vulnérabilité, et pourquoi elle peut provoquer tant de dommages? Nous avons écrit un article à ce sujet, afin de vous aider à mieux protéger votre site Web.
Sachez que depuis, devant les risques liés à cette faille, Microsoft a publié de nouvelles mises à jour de sécurité pour Windows XP ainsi que des correctifs pour Windows Server 2003 et Windows 8.
Des attaques de type ransomware devenues monnaie courante
Les histoires de ransomware s’accumulent depuis quelques mois. Celui de WannaCry est d’une envergure inégalée, mais de nombreuses petites et moyennes entreprises ont aussi été touchées à maintes reprises depuis la dernière année. En 2016, le ransomware aurait rapporté des revenus (rançons payées) de plus de $1 milliard de dollars aux pirates informatiques et le crime organisé. C’est devenu la méthode préférée des cybercriminels pour gagner rapidement de l’argent.
Le ransomware (ou rançongiciel en français) est un logiciel malicieux qui s’installe sur les ordinateurs (postes et serveurs) à l’insu de leurs utilisateurs et administrateurs de systèmes. Ce logiciel malicieux extrêmement sophistiqué chiffre les fichiers sensibles des ordinateurs (ex. : dossiers clients, informations stratégiques d’affaires, dossiers employés). Puis, il est demandé une rançon aux victimes en échange de la clé pour déchiffrer les fichiers et ainsi regagner l’accès à leurs données.
Le paiement de la rançon est en général exigé en Bitcoins, une nouvelle cryptomonnaie électronique de plus en plus populaire et accessible. La principale caractéristique du Bitcoin, c’est que les échanges de Bitcoins se déroulent complètement à l’extérieur des contrôles du système bancaire mondial, et le Bitcoin n’est soumis à aucune réglementation gouvernementale. Ainsi, les cybercriminels du ransomware peuvent agir sans grand risque de se faire prendre par les services de police.
Or, une attaque de ce genre peut causer d’importants dommages à votre entreprise. Imaginez ne plus avoir accès à vos données les plus essentielles pendant 24 à 48 heures! Encore pire; serez-vous réellement en mesure de récupérer les informations? Combien d’argent perdrez-vous si pendant une journée entière, vos activités et celles de vos employés sont arrêtées?
Mais comment est-ce que ce virus s’attrape?
Vous pouvez être victime d’une attaque de type ransomware de diverses manières :
- En cliquant sur les liens ou les pièces jointes contenus dans des pourriels;
- En naviguant sur Internet puisque des bandeaux publicitaires sur des sites Internet très légitimes peuvent être compromis par des logiciels malicieux;
- Ou encore, dans le cas de Wanna Cry, les premiers systèmes affectés ont été ceux qui étaient exposés directement sur Internet et n’avaient pas les mises à jour de sécurité installées!
Comment est-ce que vous pouvez éviter d’être victime d’une attaque de type ransomware ou encore d’en diminuer l’impact?
Voici quatre bonnes pratiques à appliquer afin de diminuer le plus possible le risque d’être victime d’une attaque de type ransomware ou encore d’en diminuer l’impact:
- Faites des sauvegardes tous les jours de vos serveurs et autres documents importants! Si vos données sont prises en otage, vous pourrez avoir accès à celles sauvegardées et l’impact de l’attaque sera fortement diminué. Surtout, n’oubliez pas de tester régulièrement que la récupération de vos sauvegardes fonctionne bel et bien!
- Mettez en place les mises à jour de sécurité de vos ordinateurs et serveurs régulièrement. Ceci est vraiment un point essentiel; les attaques de ce genre vont cibler en majorité les ordinateurs qui n’ont pas été mis à jour. Vous avez besoin de faire un état des lieux de vos systèmes et vérifier que vous avez couvert les vulnérabilités les plus graves? CyberSwat offre justement un service de test de vulnérabilités!
- Assurez-vous que votre antivirus est également toujours à jour. Il aura plus de chance de détecter les virus à temps.
- Ne cliquez pas sur n’importe quoi! Dans un précédent article, nous vous avons montré comment reconnaître un courriel malicieux. Partagez cet article à vos collègues et employés et faites-y référence chaque fois que vous avez un doute!
- Voici d’ailleurs une vidéo (en anglais seulement) qui explique bien comment vous pouvez prévenir les attaques :
Vous avez été victime d’un ransomware? Vous avez besoin d’aide pour mettre en place de bonnes pratiques de sécurité dans votre entreprise? CyberSwat est là pour vous aider à aller plus loin!
Vous avez envie d’approfondir encore plus le sujet? Nous avons rédigé un article en 2019 sur le sujet : https://www.cyberswat.ca/les-pme-quebecoises-encore-trop-vulnerables-face-aux-rancongiciels/
2 réflexions au sujet de “Comment vous protéger des attaques de type ransomware”